Ensemble, les voilà qui marchent côte à côte, enfin réunis mais sans le droit de se dire qu'ils s'aiment. A peine échangent-ils un sourire, de peur d'y laisser la vie.
Qu'en reste-t-il, de leur vie?
Autre village, dans une courbe, la porte d'une maison s'ouvre. Les soldats, eux aussi terrassés par la chaleur, sont moins vigilents. Le prisonnier prend la main de sa femme et lui fait signe de se glisser dans l'embrasure, il couvrira sa fuite.
-Vas-y, chuchote-t-il, la voix tremblante.
-Je reste avec toi, lui répondit-elle. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour te quitter maintenant. Nous rentrerons ensemble, ou pas du tout.
Ils sont morts tout les deux à Dachau."
"Jeannot,
Tu leur dira de raconter notre histoire, dans leur monde libre. Que nous nous sommes battus pour eux. Tu leur apprendra que rien ne compte plus sur cette terre que cette p****n de liberté capable de se soumettre au plus offrant.
Tu leur dira aussi que cettte grande s***pe aime l'amour des hommes, et que toujours elle échappera à ceux qui veulent l'emprisonner, qu'elle ira toujours donner la victoire à celui qui la respecte sans jamais espérer la garder dans son lit.
Dis leur, Jeannot, dis leur de raconter tout cela de ma part, avec leurs mots à eux, ceux de leur époque. Les miens ne sont faits que des accents de mon pays, du sang que j'ai dans la bouche et sur les mains."
"On est tous l'étranger de quelqu'un."
Marc Levy
Fashi0n-Hellx3, Posté le jeudi 10 juillet 2008 13:32
jsais pas koi dire mdrr